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OGM: "Il y a des brèches dans le projet de loi"

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Malgré des points positifs, fruits du Grenelle, estime le porte parole de France Nature Environnement, le texte suppose qu'une coexistence des cultures OGM avec d'autres cultures est possible alors qu'on a la preuve du contraire.
Recently picked corn dries on a roof top in the village of La Trinidad in the western Mexican state of Oaxaca, December 14, 2001. At least four people in a nearby village planted genetically modified corn they say they received from a government food program. Growing transgenic has been illegal in Mexico since 1998. Experts do not know how much the genetically modified corn may have contaminated indigenous corn species grown for centuries in the area. NO RIGHTS CLEARANCES OR PERMISSIONS ARE REQUIRED FOR THIS IMAGE REUTERS/Daniel Aguilar AW (Maïs génétiquement modifié. (Reuters))
par ELIANE PATRIARCA
publié le 30 novembre 2007 à 7h00

Arnaud Gossement, porte parole de France Nature Environnement, l'une des neuf ONG qui ont participé au Grenelle de l'Environnement, commente le contenu du projet de loi sur les OGM transmis aujourd'hui au Conseil d'Etat.

Que pensez vous du texte?

Il y a des avancées mais le compte n'y est pas.

Quelles avancées?

D'abord, obligation est faite à l'agriculteur, cultivateur d'OGM, de souscrire une assurance , c'est une bonne chose.

Ensuite, le texte permet d'engager la responsabilité de chacun: le détenteur de l'autorisation de mise sur le marché de l'OGM (industriel), le distributeur de semences, l'exploitant agricole et le cultivateur.
Autre point positif: la création d'une Haute autorité qui n'aura pas seulement une compétence scientifique mais aussi économique, éthique et sociale.
De plus elle sera chargée d'élaborer les règles d'évaluation des risques environnementaux et sanitaires conformément à la directive européenne. Elle pourra donc imposer aux agrosemenciers des critères de recherche et de protocole, ils ne feront plus leur cuisine tout seuls comme c'est le cas aujourd'hui.

Très important aussi : les cultivateurs d'OGM devront se faire enregistrer dans un registre public et donner précisément le numéro de la parcelle. Ces parcelles seront donc connues et localisables.

Que reprochez-vous au texte?

Il cons