Louis Gallois, président exécutif d'EADS, maison mère d'Airbus, a confirmé hier son projet de délocaliser une partie de la production de l'avionneur européen en zone dollar pour faire face au niveau élevé de l'euro face à la monnaie américaine.
Concernant les délocalisations en zone dollar, «je crois malheureusement qu'il ne faut plus employer le conditionnel : il ne faut pas dire il faudrait, il faut dire il faudra, parce que nous n'avons pas le choix», a-t-il dit sur Europe 1.
Le niveau du dollar face à l'euro «est le principal problème pour nous» et «le seul moyen de préparer l'entreprise à un dollar que plus personne ne maîtrise, c'est de s'installer malheureusement en zone dollar», a-t-il ajouté.
Interrogé sur la possibilité de vendre ses avions en euros, Louis Gallois a jugé l'idée impossible car «nos clients ne le veulent pas» et «ça ne changerait pas totalement les choses parce que nous payons nos personnels en euros et (l'américain) Boeing paie les siens en dollars».
Quant au projet de vente de sites industriels en cours, Louis Gallois a déclaré que « la baisse du dollar ne facilite pas les choses». «Nous sommes en train de discuter avec les repreneurs possibles » a-t-il ajouté.
Le processus de délocalisation «concernera tous les avions mais pas toutes les pièces des avions». «Nous allons être obligés de faire fabriquer des pièces d'avion, des portes, des éléments de fuselage, des éléments d'aile, à l'extérieur de l'Europe», a expliqué Louis Gallois.
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