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Aux Pays-Bas, le fisc surveille votre compteur kilométrique

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publié le 6 décembre 2007 à 1h53

Après des années d'hésitation, les Pays-Bas vont adopter la taxe kilométrique. Le nouvel impôt est conçu pour faire payer plus ceux qui polluent le plus, en tenant compte à la fois du type de véhicule utilisé et des distances parcourues. Les camions devront payer la fameuse taxe au kilomètre à partir de 2011, a annoncé le 30 novembre Camiel Eurlings, le ministre néerlandais des Transports. Un an plus tard, les 8 millions d'automobilistes néerlandais y auront droit, eux aussi.

Repérable par satellite. De gros contrats sont en vue pour des firmes comme Siemens : toutes les voitures immatriculées aux Pays-Bas devront être équipées d'un appareil qui les rendra repérables par satellite. Le fisc saura non seulement quelles distances ont été parcourues, mais aussi quelles routes ont été prises et à quels moments. Un système de calcul sophistiqué permettra de récompenser d'abord ceux qui ne carburent pas au diesel et ne roulent pas beaucoup, et dans un second temps, tous ceux qui font l'effort de prendre les routes secondaires et évitent les heures de pointe. La taxe, appelée «anders betalen» («payer autrement»), remplacera tous les impôts, lourds, que paient déjà les automobilistes néerlandais. Le principal objectif consiste à réduire les bouchons, énormes, qui bloquent de bout en bout les Pays-Bas, deux fois par jour. En 2006, près de 44 millions d'heures ont ainsi été perdues dans les embouteillages. La saturation est telle que les cadres néerlandais pratiquent de plus en p