Menu
Libération

Fin de série pour les salariés français de Sony

Article réservé aux abonnés
publié le 7 décembre 2007 à 1h55

Sony sonne le glas de ses activités de production en France. Hier, lors d'un comité central d'entreprise réuni au siège de Clichy, la direction de Sony France a dévoilé aux représentants du personnel un plan de restructuration prévoyant 230 suppressions d'emplois sur 791 sur le site de Ribeauvillé (Haut-Rhin) et la cession de l'usine de Pontonx-sur-l'Adour (Landes), qui emploie 331 personnes.

En Alsace, l'intersyndicale avait exprimé ses craintes cette semaine. En octobre, l'usine a cessé de fabriquer des téléphones haut de gamme (smartphones) pour la marque Sony-Ericsson et aucun nouveau produit n'était annoncé sur les chaînes. Il n'y en aura pas. La production de masse à faible valeur ajoutée, c'est fini pour la France, dit en substance le directeur du site, Jean-François Maire : «Sony-Ericsson a fait des investissements très conséquents en Chine, où une grosse usine prend en charge les produits haut de gamme à partir de cette année.»

«Horlogerie». A l'issue du plan social, en 2008, les 560 salariés restants devraient être occupés au service après-vente (portables Vaio, caméscopes numériques, consoles), à l'ingénierie et à la sous-traitance sur le marché de l'électronique. «Sony veut se développer sur le marché professionnel, notamment dans l'automobile», avec les autoradios, précise Maire. Un contrat en cours de négociation avec Modelabs pourrait aboutir à la production de téléphones portables de luxe : «Mais, avec un produit qui relève plus de l'horlogerie