Le ballon-thermomètre de Greenpeace, haut de 5 mètres, qui trône à l'entrée du Centre de conférence de Nusa Dua, sur l'île indonésienne de Bali, en a presque frémi. Sur l'échelle de Richter, un petit tremblement de terre - à peine ressenti vendredi sur l'île - «a atteint la magnitude de 5,9 !» sourit un météorologue. A l'image du fourmillement qui agite un sommet où 190 pays tentent de tracer la «feuille de route» de l'après-2012, quand expirera le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.
«Complexes». Au cinquième jour d'une réunion qui doit durer jusqu'au 14 décembre, et avant l'arrivée lundi des ministres et chefs d'Etat, on en sait un peu plus sur un point clé : «Malgré la volonté d'avancée, il y a une sorte d'alliance tacite entre les pays émergents et les Etats-Unis pour ne pas prendre d'engagements contraignants», résume un diplomate européen, tout en tapant, frénétique, des messages sur son ordinateur. C'est que «les choses sont de plus en plus complexes, de plus en plus techniques», note le Malaisien Martin Khor, de l'ONG Third World Network. Selon lui, on en revient malgré tout toujours au même : «Les pays du Nord ne veulent rien lâcher sur le point essentiel : le transfert de technologie à bas prix, seule alternative pour qu'on diminue nos émissions.» Comme le souffle un expert de l'ONU : «La population du Sud va passer de 4 à 8 milliards d'ici à 2050. Sans aide massive, c'est l'impasse.»
Dans les allées balayée