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Libération

Ventes et délocalisations agitent Airbus

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publié le 10 décembre 2007 à 1h57

La cession des sites industriels d'Airbus, comme ceux, en France, de Méaulte et de Saint-Nazaire-ville, pourrait intervenir au début de l'année prochaine, selon Arnaud Lagardère, interviewé hier au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Il est revenu sur les propos du patron d'EADS, Louis Gallois, concernant de potentielles délocalisations en zone dollar : «L'Etat ne peut pas aller contre l'intérêt d'EADS. [.] Il ne s'agit pas de transporter Toulouse à Seattle, il s'agit de délocaliser une certaine partie» de la fabrication d'Airbus, et ces délocalisations «seront mises en oeuvre petit à petit».

Le plan de restructuration Power 8 devait déjà aider le groupe à faire face à l'euro fort, mais l'avionneur semble avoir quelques difficultés à vendre ses sites aux différents repreneurs. Les syndicalistes d'Airbus s'en amuseraient presque . «Cela nous confirme dans l'idée que ce n'était pas une bonne idée», note la CFDT. «C'est la preuve que nous avions raison en nous y opposant», observe FO. La CGC en profite pour reprendre ses distances avec la direction : «C'était oui à la vente s'il y avait la garantie pour les airbusiens de n'être ni délocalisés ni licenciés.» Autrement dit, Airbus ne doit pas espérer vendre plus facilement ses usines en levant les contraintes sociales. Le comité d'entreprise élargi d'EADS pourrait évoquer aujourd'hui les réticences des éventuels repreneurs à investir dans des sites de production. Mais ce n'est pas inscrit à l'or