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L'enquête de l'observatoire du stress crispe France Télécom

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Social. Les salariés de l'opérateur se réunissent pour évoquer la souffrance au travail.
publié le 14 décembre 2007 à 2h02
(mis à jour le 14 décembre 2007 à 2h02)

Qui a le droit de parler du stress chez France Télécom ? La direction et les personnels s'en disputent la légitimité. Deux syndicats, SUD PTT et la CFE-CGC, ont saisi le thème à bras-le-corps. Ils ont tenu hier et aujourd'hui leurs premières «assises nationales contre le stress et les mobilités forcées». Et présenté à cette occasion, la deuxième phase d'enquête de leur observatoire du stress (lire ci-dessous). France Télécom avait vu venir le coup. Elle a publié la veille, son plan et ses chiffres pour lutter contre la souffrance au travail. L'opérateur critique toujours la démarche syndicale. Lors de la publication de la première vague de résultats, la direction affirmait que l'enquête n'était «ni représentative, ni scientifique». Elle récidive aujourd'hui : «C'est un bien grand mot de baptiser observatoire un questionnaire en ligne que chacun peut remplir trois fois. Si cette deuxième phase est conduite comme la première, on en contestera les résultats.» L'opérateur a même interdit à deux de ses médecins du travail, invités aux assises, d'y participer : «C'est contraire à leur neutralité.» Le motif fait sortir de ses gonds, Patrick Morville, délégué syndical central de la CFE-CGC, à l'initiative de l'observatoire. Il brandit deux courriers de l'Inspection du travail invitant la direction à revenir sur son veto : le devoir de neutralité invoqué serait hors de propos.

Détresse. Hier, dans les deux petites salles bondées du cinéma la Clef, à Paris, o