Leclerc fait de la surenchère écolo. Pour 2 euros, il vend en caisse, depuis la mi-novembre, un cabas «100 % équitable, 100 % biodégradable». Une version deux fois plus chère d'un sac semblable commercialisé en 2006. «Celui-ci est plus grand et plus résistant. Les consommateurs peuvent l'utiliser pendant six mois», affirme la directrice développement durable du groupe, Catherine Gomy. Pionnier, en 1996, de l'abandon du sac plastique, le groupe d'hypermarchés est bien décidé à se mettre les consommateurs dans la poche. L'enseigne, qui prétend défendre leur pouvoir d'achat à grand renfort publicitaire, espère aussi leur «permettre d'agir à leur échelle et de devenir des consommateurs-citoyens responsables». Sans prétention.
Procédés. Le panier, à la déco sobre et végétale, est biodégradable car «en coton brut et marqué d'une encre sans plomb». Le coton est produit en Inde et au Mali par des producteurs «justement rétribués», explique Catherine Gomy, tandis que le transport se fait en bateau. Il n'y a plus qu'à l'estampiller du logo Max Havelaar - dominant dans le commerce équitable mais non régulé par une autorité publique - et le tour est joué. Un échange de bons procédés entre les deux marques. La suppression des sacs en plastique a déjà permis à Leclerc d'économiser «42 000 tonnes de plastique en onze ans», se réjouit Catherine Gomy.
Prix garanti. De son côté, Max Havelaar trouve des débouchés à ses producteurs, qu'il met en relation