Un premier deal a été scellé hier soir pour faciliter les transferts de technologie vers les pays en développement pour l'après-Kyoto. Un groupe d'experts va donc réfléchir à la tuyauterie d'un nouveau système (le Fonds pour l'environnement mondial, FEM, sera en charge de définir des «programmes stratégiques»), qui, espèrent les ONG, ne sera pas une nouvelle usine à gaz. Faire un pont high-tech vers le Sud ? Un sujet récurrent depuis quinze ans, mais pour la première fois au coeur de l'agenda climat. Jusque-là, la Chine «menaçait de tout faire valdinguer», selon un diplomate. L'Afrique en riait presque «tant on a l'habitude de se faire berner», dixit le conseiller du ministre de l'Environnement du Nigeria.
Copier. Monique Barbut, boss du FEM, qui a cofinancé pour plus de 7 milliards de dollars (4,8 milliards d'euros) de projets, explique qu'on ne peut pas obliger les industriels à livrer leur technologie : «Le vrai problème, c'est la question des brevets.» Les droits de propriété intellectuelle, que les pays riches n'entendent pas brader. Donc livrer de la green-tech pour être copiée. Dans le cas de l'accès aux médicaments des pays pauvres, pourtant, le régime mis en place par l'Organisation mondiale du commerce a poussé les firmes à lâcher (un peu) de lest. «Mais il est plus facile de copier des pilules que des technologies énergétiques, rappelle un expert canadien. Et si les labos pharmaceutiques peuvent faire des culbutes fantastiques