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Libération

Greenpeace cloître les ministres qui fixent les quotas en vase clos

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par MAJERCZAK Julie
publié le 18 décembre 2007 à 2h07

Les ministres européens de la Pêche, arrivés hier matin à Bruxelles pour entamer leur traditionnel marathon destiné à fixer les quotas annuels de poissons, pays par pays et espèce par espèce, ont eu la désagréable surprise de se retrouver face à un mur. Un mur au sens propre du terme.

«Marchandage». Au petit matin, 200 militants de Greenpeace avaient en effet empilé des blocs de parpaings sur deux mètres et demi de haut et près de trente de large, barrant ainsi l'accès principal au Justus-Lipsius, le bâtiment du Conseil des ministres de l'Union européenne. Avec un message inscrit tout du long : «Fermé jusqu'au rétablissement des stocks de poissons.» Les six autres entrées (voitures et piétons) étaient également bloquées par des militants. Objectif : dénoncer «l'irresponsabilité des ministres».

«Année après année, ils s'assoient sur les avis des scientifiques et mettent en pièces les recommandations de la Commission européenne en fixant, au mois de décembre, lors d'un grand marchandage, des niveaux de prélèvement qui vident les mers de leurs poissons», fustige l'association écologique. L'exécutif européen reconnaît en effet que la plupart des espèces sont surexploitées : «80 % des stocks se situent en deçà des limites biologiques de sécurité», note Bruxelles dans ses propositions de quotas de pêche pour 2008.

Or, toujours selon les calculs de la Commission, depuis vingt ans, les taux de capture autorisés adoptés par les ministres de la Pêche sont supé