Cela fait des mois que tout le monde parle avec tout le monde dans le secteur des télécoms. Sur fond de convergence fixe-mobile et Internet à tous les étages, ces discussions ont fini par accoucher d'un premier gros deal - il y en aura certainement d'autres - à 5 milliards d'euros. Au terme de négociations déjà très engagées, le deuxième opérateur mobile français, SFR, devrait prendre, d'ici début 2008, le contrôle de Neuf Cegetel dont il détient 40,5 % du capital. L'occasion pour SFR, filiale de Vivendi à la cagnotte bien remplie, d'étendre son aire de jeux et de rentrer de plain-pied dans le monde d'Internet en se positionnant comme le principal challenger du leader historique, Orange. L'opportunité surtout pour Robert Louis-Dreyfus (lire ci-contre) de vendre à très bon prix ses parts dans un opérateur construit par rachats successifs (Club Internet, AOL, etc.) et dans lequel il n'aurait investi qu'une dizaine de millions d'euros au départ. Un investissement ultra rentable puisque si l'offre de SFR se fait à 40 euros l'action, comme l'indique la Lettre de l'Expansion, le patron de l'Olympique de Marseille pourrait récupérer environ 2,3 milliards d'euros.
Surchauffe. «Neuf est l'opérateur le plus cher d'Europe», rappelait récemment le PDG de SFR, Frank Esser, qui se disait alors satisfait de sa participation dans cet opérateur triple play via l'ADSL (téléphone fixe-télévision-Internet), au très enviable parcours boursier. Depuis son introduction il y a