Alitalia continue d'accumuler les retards. Au bord de la faillite depuis des mois et toujours à la recherche d'un sauveur, la compagnie italienne a une nouvelle fois choisi, hier soir, de ne pas trancher. Entre le groupe Air France-KLM, donné favori, et la première compagnie privée italienne Air One, le conseil d'administration n'a pas osé se prononcer et a renvoyé son verdict à vendredi. Officiellement pour obtenir d'ici là davantage d'informations sur les offres des deux repreneurs potentiels. Mais à Rome, il ne fait aucun doute que le renvoi est en réalité motivé par la pression des syndicats, du patronat et par un front politique qui, de la droite jusqu'aux communistes, craint l'arrivée des Franco-Néerlandais.
Grèves. L'administrateur-délégué d'Alitalia, Maurizio Pato, a pourtant clairement laissé entendre qu'il était favorable à la solution Air France-KLM. «Cette proposition est nettement meilleure, solide, crédible et fiable», ont fait également savoir les analystes désignés par la compagnie. Air France-KLM a notamment offert 35 centimes d'euro par action d'Alitalia contre un centime pour Air One. Jean-Cyril Spinetta, le patron d'Air France-KLM, a par ailleurs assuré que la compagnie italienne «ne deviendra pas une compagnie régionale mais qu'elle occupera un rôle de protagoniste, qu'elle conservera son nom et son identité nationale». En clair, les dirigeants franco-néerlandais ont promis que la privatisation d'Alitalia ne se traduira pas par une absorptio