Le Père Noël est mis à l'amende. Huit fabricants de jouets (Chicco, Hasbro, Lego.) et trois distributeurs (Carrefour, JouéClub.), pris la main dans la hotte, ont été condamnés hier par le Conseil de la concurrence à 37 millions d'euros d'amende pour entente sur le prix des jouets. L'amende est élevée au regard du petit échantillon de professionnels condamnés. Mais elle paraît légère vue l'ampleur des pratiques. Dans cette entente dite verticale, associant chaque fournisseur à son détaillant, accuse le Conseil, le profit est partagé entre les deux compères, au détriment du consommateur.
Pourquoi une si petite amende ?
Parce que les perquisitions, seule façon de mettre la main sur des documents compromettants, n'ont eu lieu que chez un petit nombre d'acteurs. Les inspecteurs de la concurrence et de la répression des fraudes se sont concentrés sur six fabricants (Chicco, Goliath France, Hasbro France, Lego, Mega Brands Europe NV, Ravensburger) et trois distributeurs (Carrefour, Maxi Toys France, JouéClub), qui, à l'exception de Ravensburger, ont tous été condamnés. A l'origine de leur curiosité, l'opération «Carrefour rembourse dix fois la différence» menée entre 2001-2003. A la lecture des mails et autres échanges rapportés dans les 165 pages de la décision du Conseil de la concurrence, on est sidéré que seule une poignée d'acteurs soit épinglée. Parce ce que les noms de tous les grands du secteur (Playmobil, Smoby, Intermarché, Auchan.) apparaissent au fil des témoignages réper