L'année boursière se termine, et dans les salles de marché, c'est le moment de faire les bilans. Une fois n'est pas coutume, la Bourse de Paris finit presque au même niveau que celui du 1er janvier dernier. Vendredi soir, le CAC 40 a terminé à 5 627,25 points, soit une petite hausse de 1,54 % sur l'année. Chez les investisseurs, on appelle cela une année blanche.
En fait, cette stagnation apparente cache deux périodes bien différentes : avant et après les subprimes. Dans les premiers mois de 2007, les investisseurs regorgeaient d'optimisme, le CAC 40 avait progressé jusqu'à 6 200 points. Puis à partir du mois d'août, quand la crise des crédits immobiliers à risque a éclaté, l'indice a fortement chuté, pour toucher un plus bas, à 5 300 points. Depuis, il a fait du yo-yo, mais sans jamais retrouver ses plus hauts niveaux. Ce surplace cache aussi de profondes disparités. Pour gagner de l'argent, il fallait bien choisir ses secteurs. Ainsi, pas de chance pour les détenteurs de valeurs bancaires. La crise des subprimes a destabilisé ce secteur : BNP Paribas a perdu 9,8 % ; Axa, 11 % ; Dexia, 16,8 %, la Société Générale 23 % ; le Crédit agricole, 27,7 %. Les établissements financiers n'ont pas forcément perdu beaucoup d'argent dans l'affaire, mais la crainte de voir apparaître des risques cachés a affecté tout le secteur.
Autre marché à souffrir, celui de l'électronique. La faute à la concurrence chinoise, notamment. Le spécialiste des semi-conducteurs STM a perdu 30 %, l'équipement