Pas moins de 10 000 canons à neige «bombardent» chaque année 200 des 330 stations de ski françaises pour permettre aux touristes de dévaler les pistes toute la saison. Ces flocons artificiels sont tombés sur nos montagnes pour la première fois le 26 octobre 1963. Très exactement sur la station du Champ-du-Feu, à 40 minutes de Strasbourg (Bas-Rhin). L'invention est due au hasard. Un Américain, en projetant de l'eau au-dessus de ses vignes pour créer un brouillard qui les protégerait du froid, s'est rendu compte qu'il obtenait des flocons.
Air comprimé. Aujourd'hui, les canons sont des machines ultraperfectionnées, rebaptisées «enneigeurs» par les professionnels. Les leaders du marché - York International, SnowStar et SMI SnowMaker - sont nord-américains. La fabrication de cette «neige de culture» est devenue une industrie. Elle consiste à pulvériser un mélange d'eau et d'air pur dans l'air ambiant, dont la température doit être égale ou inférieure à - 2° C. «Pendant ces quelques secondes de suspension dans l'air, les gouttelettes se cristallisent et doublent de volume avant de retomber au sol», note Cécile Coleou, chercheuse au Centre d'étude de la neige de Météo France.
Il existe deux types d'enneigeurs, bi-fluide ou mono-fluide. Le bi-fluide, qui comprend un tuyau pour l'eau et un autre pour l'air comprimé, coûte en moyenne 10 000 euros. Son rendement s'échelonne, selon la température, de 8 m3 (- 4° C) à 30 m3 (- 10° C). Quant au second, plus cher à l'ach