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Libération

Pour renouer, les deux Corées croient au rail dur comme fer

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publié le 2 janvier 2008 à 1h48

«Je suis fier et heureux d'avoir été posté ici.» L'enthousiasme de ce jeune policier de l'armée sud-coréenne, 19 ans à peine, posté à l'entrée de la gare ultramoderne de Dorasan, au pied du Mont Dora, est symptomatique du nouvel état d'esprit, de part et d'autre des 238 kilomètres de la ligne de démarcation entre les deux Corées. Séoul (au sud) et Pyongyang (au nord) viennent tout juste de relancer leurs échanges commerciaux via la «route de Kaesong», du nom de cette ville nord-coréenne, autrefois capitale de la Corée unifiée. Une route dorénavant ferroviaire.

Le 11 décembre, pour la première fois depuis cinquante-six ans, un train de marchandises de 12 wagons tirés par une motrice diesel a quitté la gare de Dorasan et franchi, à 8 h 30, la ligne de démarcation. Le train a ensuite roulé en territoire nord-coréen avant de s'immobiliser à Panmunjam.

Chaussures de sport. Cette liaison ferroviaire avait été décidée le 4 octobre dernier à Pyongyang, à l'issue du second sommet intercoréen. Dix milliards d'euros de projets économiques avaient alors été conclus entre Séoul et Pyongyang.«C'est un rêve qui devient réalité, assurait, ce 11 décembre, le conducteur du train, Shin Jang-chul. Je suis heureux de conduire ce train vers la Corée du Nord où mes parents sont nés. J'espère qu'il ne sera pas réservé au fret, et qu'un jour, les touristes pourront monter à bord.»

La nouvelle liaison ferroviaire rouvre en fait une ancienne ligne locale, entre Bongdong, en Corée du