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Libération

Sans ses bonus, la City a passé un amer Noël

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Finance.
publié le 2 janvier 2008 à 1h48

Les propriétés de plus de 10 millions de livres (14 millions d'euros) trouvent toujours preneurs à Londres, devenu ces dernières années le centre international de la finance et des grandes fortunes. Reste qu'après plusieurs années de faste, plus d'un banquier a grimacé en décembre, à l'annonce d'une baisse généralisée des bonus et de centaines de licenciements, notamment chez Morgan Stanley, Bear Stearns et UBS, conséquences de retours sur investissements moyens et de la récente crise du crédit aux Etats-Unis, dont la banque Northern Rock a été la victime la plus visible en Grande-Bretagne. D'après le Centre de recherches économiques et financières britannique, 6 500 emplois pourraient être supprimés en 2008 dans la finance, qui représente 30 % du produit national brut (PNB) britannique.

Santé. Quant aux bonus dans la City, ils ont diminué de 16 % en moyenne en 2007, pour atteindre 7,4 milliards de livres, contre 8,8 milliards en 2006. Un signe inquiétant pour les travailleurs du Square Mile et de Canary Wharf, les deux principaux quartiers financiers londoniens, dont la majorité des revenus provient très souvent du bonus. Par ailleurs, si 70 % des bonus payés en 2006 l'ont été en cash, le reste étant réglé en actions dans la banque, la proportion s'est inversée en 2007. Les deux tiers du montant des bonus ont été versés en parts plutôt qu'en liquidités, limitant de fait les dépenses immédiates des récipiendaires, rendus par ailleurs plus dépendants de la santé globale des ma