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Libération

En Chine, des contrats encadrés

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par Mathieu BARATIER
publié le 3 janvier 2008 à 1h49

Depuis plusieurs mois, l'annonce d'une nouvelle loi sur les contrats de travail en Chine a nourri rumeurs et spéculations, prédisant un cataclysme pour l'économie : licenciements massifs, exode des industries de main-d'oeuvre, contentieux en série. Pour l'instant, alors que la loi est entrée en vigueur le 1er janvier, le scénario catastrophe ne s'est pas produit.

La fébrilité des milieux d'affaires a commencé l'été dernier, quand le contenu de la loi a été rendu public, avec son arsenal de règles pour organiser les relations entre employeurs et salariés, calqué sur les pratiques occidentales. La loi limite par exemple le recours aux contrats à durée déterminée, qui ne pourront être renouvelés qu'une seule fois.

De plus, les travailleurs employés pendant plus de dix ans par une entreprise ont désormais droit automatiquement à un contrat à durée indéterminée. Une petite révolution pour la Chine où les patrons d'usine ajustent souvent la main-d'oeuvre en fonction des cadences saisonnières, quand ce ne sont pas les ouvriers qui désertent leur poste du jour au lendemain pour une offre plus intéressante.

A l'approche du 1er janvier, certaines entreprises ont tenté d'ultimes manoeuvres pour éviter d'avoir à accorder des contrats à durée indéterminée à leurs employés. Le géant chinois des télécoms, Huawei, a ainsi proposé à 7 000 salariés approchant les dix ans d'ancienneté de démissionner pour re-signer, dans la foulée, des contrats de un à trois ans. Même mouvement de panique chez le