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Analyse

Le baril de pétrole atteint les 100 dollars

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publié le 3 janvier 2008 à 1h49

On se doutait que ce serait pour cette année (Libération d'hier), mais pas que ça irait aussi vite : hier, peu après 18 heures (heure de Paris), le baril de pétrole a touché pour la première fois le seuil précis de 100 dollars (67,88 euros), avant de se replier légèrement. Toute la journée déjà, les cours avaient grimpé à Singapour et à Londres, où des records avaient aussi été battus. Dès l'ouverture new-yorkaise, le baril bondissait en gagnant près de 3,5 dollars en trois heures.

Les cours du brut ne cessent de monter depuis plusieurs mois, alimentés par la crainte que l'offre ne suffise pas à satisfaire une demande en forte augmentation dans les pays émergents. En 2007, le cours avait augmenté de 57 % à New York. Dans ce contexte, le marché s'inquiète au moindre risque d'interruption de la production. La fièvre d'hier s'explique ainsi en partie par la montée de la violence ces derniers jours au Nigeria, premier producteur de brut africain : au moins 12 personnes ont été tuées lors de l'attaque de deux commissariats et d'un hôtel par des hommes armés à Port Harcourt, la «capitale» pétrolière du pays. La montée des tensions géopolitiques au Pakistan, après l'assassinat de Benazir Bhutto, avait déjà amorcé le mouvement de hausse, bien que le pays ne produise pas de pétrole.

L'hiver très froid et des rumeurs sur la baisse des réserves américaines de brut sont venus s'ajouter à ces facteurs de hausse. «Nous avons enfin touché cette barre des 100 dollars et nous allons