Menu
Libération

Bové et les anti-OGM maintiennent la pression

Article réservé aux abonnés
Les grévistes de la faim manifestent devant la Haute autorité provisoire sur les OGM afin d'obtenir l'activation de la clause de sauvegarde sur le maïs Monsanto 810.
par Eliane Patriarca
publié le 4 janvier 2008 à 7h00

Au programme des anti-OGM vendredi matin: nouvelle randonnée-jeûne dans Paris. La quinzaine de militants qui ont entamé avec José Bové une grève de la faim depuis hier, sont partis vers onze heures de leur quartier général, le ministère de la Crise du logement, rue de la Banque dans le IIe arrondissement de Paris, occupé depuis des mois par l'association Droit au Logement (DAL).

En cortège, rejoints par des collectifs anti-OGM régionaux, des apiculteurs et des sympathisants, scandant leur refus des organismes transgéniques, devaient traverser Paris pour se rendre au ministère de l'Agriculture où se réunit la Haute autorité provisoire sur les OGM.

Hier, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, recevant José Bové et une délégation de grévistes de la faim, a expliqué que la France déciderait d'activer ou non la clause de sauvegarde sur le maïs de Monsanto, Mon 810, le seul maïs transgénique commercialisé en Europe, d'ici à la fin du mois, sur la base de l'avis scientifique que doit rendre cette Haute autorité provisoire, mercredi ou jeudi prochain.

Cette clause permet à un Etat européen d'interdire un organisme génétiquement modifié autorisé au plan communautaire, à condition toutefois de justifier cette mesure avec un dossier scientifique étayé.

Les grévistes ont bien «pris acte» des déclarations de la secrétaire d'Etat, mais restent très méfiants. «D 'abord parce qu'on a déjà été déçus, indiquait ainsi Yves Manguy, paysan, ancien porte pa