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Libération

Airbus cale sur la production de son transporteur militaire

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publié le 7 janvier 2008 à 1h51

La société Airbus, déployée sur quatre pays d'Europe, n'en finit décidément pas de payer les complications de son organisation industrielle. Après les retards accusés par son avion vedette, le gros A380, c'est le futur avion de transport militaire, l'A400M, qui ne parvient pas à sortir des hangars.

«Sans réponse». Alors qu'un retard d'au moins six mois avait été annoncé en octobre, à cause des problèmes posés par le développement du moteur, de nouvelles difficultés techniques risquent de différer encore le premier vol de l'appareil. Selon un haut responsable d'EADS - la maison mère d'Airbus - cité par l'hebdomadaire allemand WirtschaftsWoche, «il demeure encore des questions de toutes sortes pour lesquelles nous n'avons pas de réponse», ce qui augure assez mal d'une mise au point rapide de l'A400M. C'est que, en plus des problèmes liés aux moteurs, des difficultés seraient apparues sur la quasi-totalité des pièces de l'avion.

L'A400M, le plus important programme industriel jamais mené en coopération européenne, a été lancé par sept pays en mai 2003. Son calendrier initial tablait sur un premier vol en janvier, pour une première livraison de l'appareil en octobre 2009 à l'armée française.

Cession.Le projet, qui vise à rattraper le retard énorme pris par l'Europe dans le transport militaire (1), pèse 20 milliards d'euros. Les problèmes sur l'A400M interviennent alors qu'Airbus est lancé dans un plan de restructuration industrielle qui prévoit la suppression de 10 00