L'Organisation mondiale du commerce (OMC) avait posé le 31 décembre 2007 comme limite. Depuis cette date, les pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), ne sont plus protégés par le régime de «préférences non-réciproques» dans leurs échanges commerciaux avec l'Union européenne. L'OMC voyait d'un mauvais oeil ce système, qui permettait aux pays ACP d'accéder au marché européen tout en conservant chez eux des barrières douanières élevées.
En octobre, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait demandé une prolongation de cette dérogation. En vain. Les pays ACP ont été priés de signer un accord de partenariat économique (APE) avant fin décembre, sous peine de basculer dans le système commun, dit de «préférences généralisées» (SPG), sans possibilité de protéger leur marché national. Or ces APE n'ont pas été signés et sont loin de l'être.
Marche. Des deux côtés, on explique cet échec par des «lenteurs techniques». On évoque plus discrètement le retard de l'intégration régionale ouest-africaine. Mais le ton du président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui s'est opposé aux APE lors du sommet Europe-Afrique de décembre, a rappelé les tensions autour de ces négociations. Aujourd'hui même à Dakar une «marche pacifique» est prévue pour dénoncer ces accords. C'est que le risque économique est considérable.
L'exemple du Mali illustre bien le problème. En baissant ses barrières douanières, ce pays verrait s'envoler une partie importante de ses revenus. Les dr