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OGM: «La grève de la faim est un combat, pas un suicide»

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Rue de la Banque où sont installés les militants anti-OGM, le bilan de santé est bon et les visites de soutien se succèdent.
par Eliane Patriarca
publié le 7 janvier 2008 à 7h00

Problème du jour: la douche. Hier, les dix-sept militants anti Ogm qui ont débuté une grève de la faim jeudi dernier pour obtenir le moratoire sur le mais Monsanto 810, le seul mais transgénique commercialisé en france, organisaient des tours de douche chez des sympathisants. Leur quartier général, l'immeuble occupé depuis des mois par l'association Droit au Logement, rue de la Banque dans le deuxième arrondissement de Paris, ne dispose que de lavabos et d'eau froide. Autre souci, témoigne Dominique, chef d'entreprise dans le bâtiment, faucheuse volontaire comme son mari, lui aussi jeûneur: l'aération des locaux. Recouvertes de tissus colorés, les fenêtres de la grande salle dans laquelle ont été posés à même le sol une vingtaine de matelas, ne s'ouvrent pas.

Sinon côté santé, le bilan est bon, malgré quelques malaises, douleurs et une fatigue liée à des journées très actives: samedi matin, la visite médicale, obligatoire pour tous avec check up complet et électrocardiogramme, a permis de vérifier que pour l'heure aucun des dis-sept jeûneurs, dont l'âge varie de 21 à 72 ans, n' était contraint de cesser son jeûne. Un bilan sanguin complet sera aussi réalisé aujourd'hui ou demain. La lutte contre les cultures transgéniques

«est un combat, ce n'est pas un suicide»

, insiste José Bové

Le régime, constitué d'eau et de tisane sans sucre, a fait perdre à chacun environ 500 grammes par jour. Au bout de quatre jours, la sensation de faim a disparu.

«Je me sens mieux aujourd