Le ministre français de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a annoncé cet après-midi devant la commission des Affaires économiques du Sénat le retrait du projet de loi sur les OGM, qui devait venir en discussion au palais du Luxembourg le 15 janvier. La discussion est donc reportée après les élections municipales de mars.
La décision a été annoncée alors que José Bové et deux autres grévistes de la faim anti OGM venaient de sortir du bureau du ministre de l'Agriculture, Michel Barnier. Ce dernier s'était d'ailleurs déclaré opposé à tout report de la discussion parlementaire sur le projet de loi.
Le ministre de l'Environnement a annoncé le retrait de ce texte controversé au cours de son audition cet après-midi par la commission sénatoriale, en compagnie de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
Selon le rapporteur du texte Jean Bizet (UMP), qui s'est déclaré "surpris et déçu", le projet de loi est retiré "en attendant l'avis du Comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM", qui doit se prononcer demain soir ou jeudi matin sur le Mon810, le seul OGM cultivé en France.
Cet avis, estime-t-il, devrait déboucher sur une décision du gouvernement de faire jouer la "clause de sauvegarde" auprès de Bruxelles ce qui retirera toute urgence au projet de loi.
Pour Jean Bizet, c'est clair: c'est la faute à Bové. Le retrait du projet de loi résulte des "pressions" exercées par José Bové, en grève de la faim contre les OGM, a-il déploré, moquant in petto la b