Voici Christine Lagarde au détricotage des règles tarifaires du commerce. Avec toujours cette idée fixe de trouver la martingale et de précipiter les consommateurs dans une frénésie d'achats. «Tout ce qui va encourager la consommation sera examiné», et plus de soldes, selon la ministre, permettront justement de la stimuler. Mais déréguler les soldes n'est pas réforme aisée. Petite revue des pistes envisageables et de leurs limites.
Soldes récurrentes ou permanentes ?
Autrement dit, ce serait soldes à tout bout de champ. Il y aurait un petit coin «dans une partie d'un magasin, petit, moyen ou grand, un département, une zone qui serait réservée à des articles soldés», a lancé hier matin Christine Lagarde sur Canal +, invitant à des soldes «récurrentes» ou «permanentes». Thierry Breton, du temps où il était ministre de l'Economie, avait exploré ce sillon-là. Il voulait, disait-il, «renforcer le caractère festif des soldes» et créer un régime de fin de séries autorisées toute l'année. Les consommateurs se gardent d'applaudir.
Pour Isabelle Faujour de l'UFC-Que choisir, ces braderies à gogo «sont la meilleure façon de tuer les soldes». En Allemagne, où elles ont été officiellement supprimées depuis 2003, les trois quarts des commerces continuent d'ailleurs de les organiser à l'ancienne : encadrées par des dates et sur tout le pays. Les consommateurs ont besoin, rappelle l'UFC, «de lisibilité».
Pierre Simon, président de la cha