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Libération

Fauchée, Alice vend ses services au plus offrant

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publié le 8 janvier 2008 à 1h52

Alice vendue à l'encan ? Aux dernières nouvelles, Telecom Italia jette l'éponge. La filiale Internet de Telecom Italia, selon Le Figaro, est à vendre. L'opérateur italien se refuse à tout commentaire. Mais, de source proche, le désengagement de France est bel et bien lancé. Pour l'opérateur historique italien, la cession, si elle se confirme, ressemble à une déroute. Alice est sa deuxième tentative pour s'incruster de l'autre côté des Alpes. La première incursion s'était achevée il y a cinq ans par la vente de sa branche de téléphonie fixe à Neuf Cegetel. L'affaire financière n'avait pas été glorieuse. Le second essai n'est pas plus fructueux.

En quatre ans d'efforts, Alice a réussi à capter 882 000 clients sur le haut débit. Mais au prix d'investissements conséquents. Et après avoir accumulé les trimestres dans le rouge depuis son lancement, Alice visait une exploitation positive cette année. Mais elle a engrangé 147 millions d'euros de pertes d'exploitation entre janvier et septembre 2007 pour 282 millions d'euros de chiffre d'affaires. Jusqu'au bout pourtant, Alice aura fait mine d'y croire. Début décembre, le fournisseur d'accès avait lancé Alice Musique, un service en ligne élaboré en partenariat avec la major EMI qui offre tout son catalogue (soit 330 000 titres) en téléchargement avec l'abonnement ADSL. Alice projetait aussi d'offrir un service de téléphone mobile au début de 2008. Vilipendée pour sa hotline gratuite, mais inaccessible, l'entreprise n'avait pas