Pour José Bové et la quinzaine de militants anti-OGM qui sont en grève de la faim à Paris depuis six jours pour obtenir la suspension des cultures transgéniques en France, ce mardi aura été une journée riche en rebondissements.Avec une bonne nouvelle finale: ils ont obtenu le report du projet de loi sur les OGM après les élections muncipales, ce qui laisse supposer que Paris va faire jouer la "clause de sauvegarde" pour le maïs Monsanto 810.
Premier épisode. Ce matin, c'est Nicolas Sarkozy lui-même qui intervient dans le dossier, en promettant, lors de sa conférence de presse à l'Elysée, que la clause de sauvegarde sur les cultures transgéniques serait activée "en cas de doutes sérieux" sur ces cultures.
«Si le comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM qui doit se prononcer mercredi sur le mais MON810, seul OGM cultivé en France, soulève des doutes sérieux, je suis disposé à recourir à la clause de sauvegarde jusqu'à ce que la Commission européenne tranche le problème», précise le Président. Il ajoute: «Le Grenelle de l'Environnement sera respecté scrupuleusement».
Les pouvoirs publics ont en effet assuré à plusieurs reprises durant le Grenelle qu'ils recourraient à la clause de sauvegarde. Or en décembre, le gouvernement a finalement décidé une simple suspension hivernale des semences OGM jusqu'au 9 février, date à laquelle devait être close la discussion sur le projet de loi.
Deuxième épisode, la douche froi
OGM: une première victoire pour les grévistes de la faim
Article réservé aux abonnés
par Eliane Patriarca
publié le 8 janvier 2008 à 7h00
Dans la même rubrique