Ça redémarre pour les deux grands constructeurs automobiles français. En dépit d'une morosité chronique de la croissance de leurs ventes dans l'Hexagone, Renault et PSA affichent en ce début d'année optimisme et ambition. Avec de bonnes nouvelles à l'appui. PSA a annoncé hier une croissance de ses ventes mondiales de 3,8 %, boostées par la Peugeot 207 et la Citroën C4 Picasso. Vendredi, Renault avait indiqué une progression de ses ventes de 2,2 %. Ce dernier fait moins bien que son concurrent mais il y croit : grâce à ses marques Renault, Dacia et Samsung Motors, le groupe compte augmenter son chiffre d'affaires de plus de 10 % cette année. PSA, lui, se contente d'un objectif de 5 % de croissance.
Inégales. A y regarder de plus près, les situations sont très inégales. Ainsi, en Europe, les ventes de Renault ont baissé de 4,1 %, alors qu'ailleurs elles ont augmenté de 16 %. PSA parvient en revanche, pour la première fois depuis 2002, à accroître ses ventes de 0,9 % sur le Vieux Continent. Mais les deux réussissent très bien en Amérique latine. En gros, les marchés émergents, où s'impose notamment la voiture low-cost Logan (Dacia), ont pallié la faiblesse du marché européen, un «marché très concurrentiel et mature», selon Jean-Hugues Duban, porte-parole de PSA. Les constructeurs ne misent donc plus guère sur celui-ci.
PSA part à la conquête des pays émergents avec de nouveaux modèles : 12 en Chine, 12 au Mercosur. Contrairement à Renault, il n'a donc pas de projet d'une v