Le Comité de préfiguration de la Haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés a estimé mercredi qu'il y avait des éléments scientifiques nouveaux et négatifs sur le maïs Mon810. Son président, Jean-François Legrand, a déclaré qu'il y avait des «doutes sérieux» sur l'usage de ce maïs OGM, le seul cultivé à des fins commerciales en France.
Le gouvernement avait indiqué qu'il attendait l'avis du comité pour se prononcer sur l'activation éventuelle de clause de sauvegarde sur le Mon810, réclamée par José Bové et des organisations de défense de l'environnement. Cette clause permet à un pays européen d'interdire un organisme génétiquement modifié autorisé par l'Union européenne à condition de le justifier par des éléments scientifiques nouveaux.
Report du projet de loi au 5 février
Mardi, Nicolas Sarkozy s'était déclaré prêt à faire jouer la clause de sauvegarde en cas de «doute sérieux» sur ces cultures «jusqu'à ce que la Commission européenne tranche le problème.»
Après l'annonce surprise hier soir par Jean-louis Borloo du retrait du projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés (
), et de son report après les municipales, le gouvernement vient d'annoncer que finalement, la discussion qui devait débuter le 15 janvier au Sénat, est bien reportée mais seulement au 5 février. L'annonce a calmé le président de la FNSEA, très en colère hier soir, et qui a été reçu par Nicolas Sarkozy cet après-midi.
Le report de ce texte a été hier salué com