Chargé de campagne OGM pour Greenpeace, Arnaud Apoteker commente le retrait du projet de loi sur les cultures transgéniques annoncé hier soir au Sénat par Jean-Louis Borloo, et le report de la discusssion parlementaire après les municipales.Comment analysez-vous le retrait de projet de loi sur les OGM ?
Cela a été une surprise. Je pense que Jean-Louis Borloo s'est aperçu que le projet de loi, tel qu'il avait été envoyé au Conseil d'Etat et devait être examiné par les sénateurs le 15 janvier, faisait l'unanimité des associations écologistes contre lui. Principalement parce qu'il bafouait les engagements du Grenelle de l'environnement où il avait été entendu que seraient garantis la liberte et le droit de produire et de consommer sans OGM.
Peut-être aussi, Borloo a-t-il réalisé que sur ce sujet si controversé, sur lequel le gouvernement français bute depuis dix ans, il n'y avait aucune vraie raison de débattre en urgence, avant la fin de la session parlementaire 9 février. Que ce dossier complexe méritait un débat beaucoup plus approfondi.
En outre, ce report est logique à partir du moment où on active la clause de sauvegarde.
Justement, ce report est-il selon vous le signe que le gouvernement va activer la clause de sauvegarde sur le Mon 810?
Cela relèverait d'une certaine logique en effet. Ceci dit, le gouvernement nous a toujours répondu qu'il attendrait et se fierait à l'avis de la Haute autorité provisoire sur les OGM