«On est très heureux, c'est une première étape importante qui vient d'être franchie.» Juste après avoir appris, ce mercredi soir, l'avis rendu par la Haute autorité provisoire sur les OGM et les « doutes sérieux » qu'elle émet sur le maïs Monsanto 810, José Bové se retire avec les quinze militants anti-OGM qui sont comme lui en grève de la faim depuis une semaine. Puis il reprend son rôle de porte-parole devant les journalistes.
C'est le soulagement qui se lit alors sur le visage du leader paysan comme sur celui des autres jeûneurs, après sept jours à l'eau, vingt-quatre heures de rebondissements divers et une longue après-midi de tension et d'attente.
« Au vu des conclusions de la Haute autorité provisoire, il n'y a pas deux solutions possibles, estime José Bové: la clause de sauvegarde doit être activée. Le rapport va dans le sens des conclusions du Grenelle, il faut donc faire ce qui est préconisé depuis la table ronde finale, en octobre.»
A l'unanimité, les jeûneurs décident néanmoins de poursuivre leur action jusqu'à ce qu'ils aient la certitude que la clause de sauvegarde sera bien activée auprès de Bruxelles.
L'après-midi a été très longue rue de la Banque, au premier étage de l'immeuble occupé par l'association Droit au Logement depuis des mois, là où dorment les jeûneurs.
Assez optimistes mardi soir, après avoir appris le report du projet de loi sur les OGM, les militants ont senti l'inquiétude les gagner lorsqu'ils ont su que le président de la FNSEA, Jean-Luc Lemétay