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Libération

A Marseille, contrat tronqué pour les vigiles

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publié le 10 janvier 2008 à 1h54

Ce n'est plus un conflit social, c'est un sac de noeuds. Dix-neuf vigiles font à tour de rôle le pied de grue devant l'hôpital marseillais de la Timone depuis soixante-quinze jours. Ils ont planté une petite tente à l'entrée, et se désespèrent. «Ce n'est qu'une question d'argent, résume Malik Guechi. De nous, ils se battent le chichi. On nous laisse crever.» L'affaire concerne le nouveau contrat de sécurité de l'hôpital public. Depuis le 1er novembre, il a échoué à la société Guerrero qui devait reprendre, selon la loi, 85 % des salariés de la précédente entreprise, aux mêmes conditions. C'est là que ça coince. «Comme ils ont tué les prix pour avoir le contrat, ils ne pouvaient plus nous payer comme avant», expliquent les salariés de l'ancienne entreprise, qui ont refusé de signer l'avenant proposé. «Car Guerrero modifiait conditions de travail et rémunérations. En droit, c'est impossible», explique Dominique Blanc (FO).

Depuis le 23 octobre, les 19 vigiles se battent pour obtenir des contrats aux mêmes conditions, comme le stipule la convention collective. Certains ont fait la grève de la faim. En vain. «C'est ultra-choquant : soixante-quinze jours de conflit juste pour le respect d'un droit !» déplore Dominique Blanc. L'inspection du travail, puis la commission régionale de conciliation, leur ont, en grande partie, donné raison. En vain. Guerrero est resté inflexible : «On leur a fait deux propositions, ils ont refusé. Maintenant, il n'y a plu