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Libération

Le commerce extérieur français frise les 40 milliards de déficit

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publié le 10 janvier 2008 à 1h54

«Plus les mois passent, plus l'on bat des records.» Ce commentaire d'un économiste résume bien la situation du commerce extérieur français dont le déficit s'est creusé au-delà des prévisions les plus pessimistes en novembre 2007. Sur le mois, il a atteint 4,792 milliards d'euros, soit 30 % de plus que le précédent record d'octobre, explosant la moyenne des treize économistes interrogés par Reuters qui l'anticipaient à 3,5 milliards d'euros. Avec au moins 40 milliards de déficit à la fin de l'année, ce cru 2007 marquera bien un nouveau record dans les annales de l'économie française, rançon de la flambée du pétrole, de l'euro fort mais surtout d'un manque de compétitivité des entreprises françaises qui assombrit encore un peu plus les perspectives de croissance en 2008.

Dégradation. Concrètement, ce très mauvais résultat s'explique à la fois par une baisse des exportations, en recul de 1,8 % sur le mois, et une envolée des importations, en hausse de 1,5 %. A la petite forme de l'aéronautique s'ajoutent les faiblesses inédites de secteurs normalement forts à l'export, comme l'automobile et la pharmacie, dont les importations sont en hausse. Pour le secrétaire d'Etat en charge du Commerce extérieur, Hervé Novelli, «la dégradation est largement liée à la hausse des prix du pétrole». Le baril de brut a déjà dépassé les 100 dollars en janvier et la tendance devrait se poursuivre. Mais pour les observateurs, cette facture énergétique ou la surévaluation, bien réelle, d