Alors que le gouvernement doit décider très vite d'activer ou non la clause de sauvegarde sur le maïs transgénique, le lobby pro-OGM fait donner ses troupes. Le syndicat des producteurs de grandes cultures (blé, maïs et oléoprotéagineux, Orama) a qualifié aujourd'hui de "mensonges et politique politicienne" l'avis rendu hier sur le maïs MON 810 par le Comité de préfiguration de la Haute autorité pour les OGM.
"L'utilisation de l'expression "+doutes sérieux+ par le président de la Haute autorité ne correspond à rien d'autre qu'à une référence orientée et complaisante à des termes employés avant-hier par le président de la République", a indiqué Orama dans son communiqué.
Orama affirme que cet avis de la Haute autorité "est une présentation biaisée" car "sur le fond, au regard des exigences juridiques communautaires, cet avis ne fait en effet apparaître aucun élément scientifique nouveau de nature à fonder la mise en oeuvre de la clause de sauvegarde".
Mais "cette instrumentalisation du comité de préfiguration (de la Haute autorité, ndlr) est finalement peu surprenante : elle est tout à faite cohérente avec l'enchaînement de déclarations ministérielles contradictoires, d'effets d'annonce et de pas de deux, intervenus depuis le début de la semaine", souligne Orama.
Pour les céréaliers, "tout cela sonne dramatiquement faux, tout cela est extrêmement grave sur le fond pour l'innovation et la recherche, pour l'agriculture et les enjeux auxquels elle doit répondre".
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