Hier, Jean-Louis Borloo avait parlé de quarante-huit heures maximum. En fin de matinée aujourd'hui, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il prendrait une décision "dans les tout prochains jours" sur l'activation de la clause de sauvegarde, qui permettrait à la France d'interdire provisoirement le seul OGM cultivé en France, le MON810.
Hier soir, la Haute autorité provisoire rendait un avis scientifique ouvrant la voie à la suspension de celui-ci. Aujourd'hui, le président de l'Assemblée nationale remet en cause la légitimité de la Haute autorité mise en place par Jean-Louis Borloo. Les cafouillages continuent, les lobbyes agricoles font monter la pression et les nerfs des militants anti-OGm qui sont en grève de la faim depuis huit jours à Paris, sont mis à rude épreuve.
"Nous aurons l'occasion d'annoncer une décision dans les tout prochains jours", a déclaré Nicolas Sarkozy lors de la conférence de presse qui clôturait le XXe sommet franco-espagnol à l'Elysée.
"M. le Premier ministre et moi-même, nous avons déjà commencé à travailler, on peut le dire, tard hier soir sur cette question. J'ai tenu dans ma conférence de presse des propos extrêmement précis", a-t-il poursuivi.
Lors de sa conférence de presse mardi, Nicolas Sarkozy avait promis de recourir à la clause de sauvegarde pour suspendre la culture du seul OGM cultivé en France, le Mon 810, "en cas de doute sérieux". Hier soir, la Haute autorité provisoire sur les OGM a fait état de "doutes sérieux" sur le maïs Mon 810, dans l'a