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OGM : confusion au gouvernement, fronde à l'Assemblée

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Sarkozy s'accorde quelques jours de délai avant de trancher sur la suspension du maïs OGM tandis que le président de l'Assemblée nationale s'énerve contre le gouvernement.
par AFP
publié le 10 janvier 2008 à 7h00

Hier, Jean-Louis Borloo avait parlé de quarante-huit heures maximum. En fin de matinée aujourd'hui, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il prendrait une décision "dans les tout prochains jours" sur l'activation de la clause de sauvegarde, qui permettrait à la France d'interdire provisoirement le seul OGM cultivé en France, le MON810.

Hier soir, la Haute autorité provisoire rendait un avis scientifique ouvrant la voie  à la suspension de celui-ci. Aujourd'hui, le président de l'Assemblée nationale remet en cause la légitimité de la Haute autorité mise en place par Jean-Louis Borloo. Les cafouillages continuent, les lobbyes agricoles font monter la pression et les nerfs des militants anti-OGm qui sont en grève de la faim depuis huit jours à Paris, sont mis à rude épreuve.

"Nous aurons l'occasion d'annoncer une décision dans les tout prochains jours", a déclaré Nicolas Sarkozy lors de la conférence de presse qui clôturait le XXe sommet franco-espagnol à l'Elysée.

"M. le Premier ministre et moi-même, nous avons déjà commencé à travailler, on peut le dire, tard hier soir sur cette question. J'ai tenu dans ma conférence de presse des propos extrêmement précis", a-t-il poursuivi.

Lors de sa conférence de presse mardi, Nicolas Sarkozy avait promis de recourir à la clause de sauvegarde pour suspendre la culture du seul OGM cultivé en France, le Mon 810, "en cas de doute sérieux". Hier soir, la Haute autorité provisoire sur les OGM a fait état de "doutes sérieux" sur le maïs Mon 810, dans l'a