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OGM: les grévistes de la faim attendent avec "une grande espérance"

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Le gouvernement annoncera sa décision sur la suspension des cultures transgéniques en France "dans les tout prochains jours", selon Nicolas Sarkozy.
par Eliane Patriarca
publié le 10 janvier 2008 à 7h00

Ce matin, au huitième jour de leur grève de la faim, les militants anti-OGM commencent à fantasmer sur un couscous, ou au moins une grande soupe. Non pas que la sensation de faim les tenaille - elle disparaît généralement au bout de deux ou trois jours sans alimentation-, mais désormais, ils espèrent pouvoir passer à table très vite.Le gouvernement doit annoncer sa décision très vite sur l'activation de la clause de sauvegarde pour le maïs Mon810, le seul maïs OGM cultivé et commercialisé en France.  "Dans les tout prochains jours" , selon Nicolas Sarkozy lui-même. Et après l'avis rendu hier soir par la Haute autorité provisoire sur les cultures transgéniques, soulignant des «doutes sérieux» sur l'usage de celui-ci, «on ne voit pas comment le gouvernement pourrait ne pas recourir à la clause de sauvegarde, c'est à dire respecter la parole donnée lors du Grenelle de l'environnement», estime Jean-Baptiste Libouban, 72 ans, fondateur du mouvement des Faucheurs volontaires d'OGM.

Rue de la Banque, au quartier général des jeûneurs, l'ambiance est détendue, et le soulagement évident. A l'image de José Bové, le leader altermondialiste. Hier il semblait un peu fatigué et tendu. Aujourd'hui, il a retrouvé son rire. D'autant qu'une délégation de la Via Campesina, le mouvement international paysan, dont il est le porte-parole pour la souveraineté alimentaire, est venue saluer les militants anti-OGM et témoigner de sa solidarité.

Paul Nicholson, paysan du Pays Ba