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Libération

A 1 700 euros pièce, la Nano déboule dans les pays émergents

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publié le 11 janvier 2008 à 1h54

C'est la voiture la moins chère du monde. A tel point qu'elle pourrait révolutionner le marché de l'automobile et permettre à des millions de ressortissants des pays du Sud d'accéder au luxe du véhicule particulier. Après quatre années de suspense, le constructeur indien Tata Motors, filiale du groupe Tata, a dévoilé hier à New Delhi sa «voiture du peuple», une quatre-places qui sera vendue sur le marché local au prix symbolique de 100 000 roupies (hors TVA et transport), soit 1 730 euros. «Une promesse est une promesse», a noté le PDG, Ratan Tata, qui s'était engagé à inventer le véhicule qui, par son prix, permettrait à l'Indien moyen de passer du deux aux quatres-roues. Alors que les autres constructeurs jugeaient le pari impossible, la promesse a été tenue. Et, contrairement aux attentes de la plupart des experts, la Tata low-cost n'est pas un pot de yaourt.

Prouesse. Baptisée Nano - référence tant à la technologie qu'a la taille du véhicule -, elle est étonnamment moderne. Dotée de quatre portes et d'un moteur de 624 cm3 (dans le coffre), elle affiche des airs de Smart relookée, minuscule (3,1 m de long sur 1,5 m de large) mais néanmoins confortable. Elle n'a certes que quatre vitesses et ne dépasse pas les 105 km/h, mais pour un pays comme l'Inde où le réseau routier est désastreux, c'est suffisant. Sa consommation est limitée à 4,4 l/100 km, et, en payant un poil plus cher, les clients pourront même avoir la climatisation. Le tableau de bord est en revanc