La négociation sur le contrat de travail joue les prolongations. Ce devait être hier soir la dernière séance, après 17 rencontres au rythme d'une par semaine depuis la mi-septembre. Mais patronat et syndicats ne sont toujours pas parvenus à un accord. Ils ont décidé de se donner une ultime chance en se retrouvant ce matin au siège du Medef, avec la ferme intention d'aboutir à la mi-journée ou de jeter l'éponge.
«Hard». Les discussions bloquaient hier soir sur trois points : la durée de la période d'essai, le nouveau contrat de travail «à objet précis» et la rupture négociée. Sur la période d'essai, les syndicats jugent beaucoup trop longues les nouvelles durées proposées par le Medef : six mois (renouvelable une foi pour les cadres, trois mois pour les autres). Sur les deux autres points, ils sont prêts à lever leurs objections de principe. Mais ils veulent que le contrat «à objet précis» soit clairement défini comme un CDD classique, réservé à des missions très spécifiques dont la durée ne peut être fixée à l'avance. Quant à la rupture à l'amiable du contrat de travail, ils souhaitent qu'elle ouvre les mêmes droits qu'un licenciement, et soit validée par le juge prud'homal. Si déblocage il y a, il devrait se jouer à l'arraché. «Ce sera très serré», estimait hier soir Stéphane Lardy, de Force ouvrière. Pour Marcel Grignard (CFDT), «ça va être hard». «Si c'est un blocage complet, on en tirera toutes les conséquences», assure Alain Lecanu (CFE-CGC).
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