John Hutton, le secrétaire d'Etat britannique aux Entreprises, a donné hier le feu vert pour la construction d'une nouvelle génération de centrales nucléaires. Devant la Chambre des Communes, Hutton a déclaré que cette énergie constituait un moyen «sûr, propre et peu coûteux» d'assurer l'approvisionnement du pays et de lutter contre le réchauffement climatique.
Pourquoi le gouvernement se lance-t-il aujourd'hui dans le nucléaire ?
En 2003, le gouvernement décrivait le nucléaire comme une «option peu attractive». Depuis, la donne a changé. Les ressources en gaz de Grande-Bretagne ont chuté faisant passer le pays du statut d'exportateur à celui d'importateur net de gaz. Tandis qu'à l'importation, les prix du gaz comme ceux du pétrole ont connu une hausse constante. Désormais très compétitif, le nucléaire a, de plus, l'immense avantage d'être un faible émetteur de gaz à effet de serre. Or, le gouvernement britannique s'est engagé à réduire ses émissions de 60 % d'ici à 2050. Une analyse que ne partagent pas les associations environnementales qui appellent à se concentrer sur la promotion des économies d'énergie et des sources d'électricité renouvelables, bien plus efficaces dans la lutte contre le réchauffement. Selon Greenpeace, la construction d'un nouveau parc de centrales ne fera baisser les émissions de carbone que d'un minuscule 4 % à l'horizon 2025, date de la mise en route des premières centrales. En 2006, l'ONG avait déjà réussi à stopper le feu vert gouvernementa