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Libération

Pour ses innovations, Orange croit aux bienfaits de la pression

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Travail. A Châtillon, visite du centre de recherches de l'opérateur mobile.
publié le 12 janvier 2008 à 1h56
(mis à jour le 12 janvier 2008 à 1h56)

Après la Livebox, la Babybox, la Flybox. Chez Orange, la machine à produire du neuf tourne à plein régime. Jeudi, l'opérateur a lancé sa Web TV dédiée à l'innovation (1). Et, d'ici à quelques semaines, ce sera le tour de la Home Library, la bibliothèque numérique où seront stockés, et accessibles depuis un mobile, les photos, musiques et films de toute la famille. Pour soutenir ce rythme de nouveaux services (30 en 2006, 180 en 2007, 220 en gestation pour 2008), Orange s'est doté d'une arme fatale, l'Orange Labs, six étages de concentré de matière grise à Châtillon, en banlieue parisienne. Dans les conversations, on ne dit pas Orange Labs, mais Technocentre, un terme qui évoque tout de suite Renault et son usine à modèles. Et ce n'est pas un hasard. Didier Lombard, le patron de France Telecom et de la marque Orange, confie en aparté, qu'il s'en est inspiré et vénère son concepteur, «Louis [Schweitzer, l'ex-patron de Renault] qui a inventé Guyancourt». D'aileurs, pour le patron technophile, les télécoms doivent «copier l'automobile», où innovation se conjugue avec simplicité. Alors que «l'écosystème des télécoms explose», et que les acteurs de la chaîne, (Google, Skype, YouTube, Vodafone, Nokia.) se marchent sur les pieds, la recherche et développement (R&D) devient un impératif : «Sinon la valeur va foutre le camp chez nos fournisseurs.»

Trio. L'idée d'un site dédié à la nouveauté s'est imposée à la fin de 2005. Orange dis