L'accord sur la «modernisation du contrat de travail», conclu vendredi soir (Libération des 12 et 13 janvier), devrait être signé par quatre syndicats sur cinq et les trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA). La CFTC et Force ouvrière ont en effet donné hier après-midi leur feu vert. La CFE-CGC devrait faire de même aujourd'hui et la CFDT jeudi. Seule la CGT ne devrait pas le signer, sa numéro 2, Maryse Dumas, qui conduisait la délégation, ayant dès vendredi soir annoncé qu'elle conseillerait à sa centrale de ne pas le faire.
«Etonnés». Si la signature de la CFTC ne constitue pas une surprise, celle de Force ouvrière était incertaine à l'issue des négociations. Sur un point en particulier, FO n'a pas obtenu satisfaction : sa délégation, menée par Stéphane Lardy, avait proposé qu'en cas de rupture «conventionnelle» d'un contrat de travail, le conseil de prud'hommes soit chargé d'homologuer cette séparation à l'amiable entre employeur et salarié, et de vérifier, le cas échéant, que ce dernier n'a pas été l'objet de pression de la part de son patron pour accepter une transaction.
Le Medef, et surtout les représentants des artisans (UPA), se sont catégoriquement opposés à ce que cette mission soit confiée au juge des prud'hommes, préférant à la surprise des syndicats que la validation de la rupture conventionnelle soit dévolue à la Direction départementale du travail. «On a été étonnés de voir les patrons réintroduire l'autorisation adminis