Les députés UMP sont très remontés contre la décision du gouvernement de suspendre l'unique variété OGM cultivée en France (le maïs MON810) au nom du principe de précaution, déplorant que le Parlement ait été court-circuité.
La charge est venue dès jeudi du président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, peu habitué à contester les décisions de l'exécutif. Il a dénoncé "un nouveau procès en hérésie" et remis en cause la légitimité de la Haute Autorité provisoire sur les OGM, y voyant "un comité nommé avec peut-être un peu de précipitation".
"Cela fait sept ans que les gouvernements successifs tergiversent pour transposer les directives européennes sur les OGM, refusant de trancher le débat, laissant prospérer les peurs irraisonnées et les discours dogmatiques. Il est temps que le débat revienne au Parlement!", martèle le quatrième personnage de l'Etat.
Même son de cloche chez son prédécesseur, Patrick Ollier, président du comité de suivi du Grenelle de l'environnement à l'Assemblée, qui a dit à l'
avoir été "très désagréablement surpris" et a assuré que "tout le monde" était furieux dans les rangs des parlementaires UMP.
Prévenu "une heure avant l'annonce officielle" , vendredi soir, par un simple "SMS de Michel Barnier", le ministre de l'Agriculture, il a lui aussi souligné que "le Parlement doit se réapproprier le débat dans cette affaire".
Patrick Ollier fait donc mine d'ignorer que la suspension du maïs Monsanto 810 ne préjuge en rien du projet de loi su