Pour l'heure, personne ne mange d'animaux clonés. Mais cette perspective se rapproche des assiettes des consommateurs partout dans le monde. Vendredi dernier, l'Agence européenne chargée de la sécurité des aliments (EFSA) a elle aussi donné un avis favorable.Chargée d'un rapport sur les dangers éventuels du clonage, l'EFSA a estimé "très improbable qu'il y ait une différence en terme de sécurité alimentaire entre les produits alimentaires provenant d'animaux clonés et de leur progéniture et ceux provenant d'animaux élevés de manière traditionnelle".
Son communiqué a aussitôt fait surgir la crainte d'avoir bientôt dans les assiettes européennes un steak coupé dans un boeuf cloné, nourri au maïs OGM et dont la croissance aurait été accélérée avec des hormones.
"Il ne faudrait pas jouer à l'apprenti sorcier", a pour sa part mis en garde l'association des consommateurs Test Achat en Belgique.
"Nous sommes prêts à une forte mobilisation pour empêcher que n'arrive dans les assiettes une réalité aussi hallucinante", a annoncé Sergio Marini, président de la Coldiretti, principal syndicat d'agriculteurs italiens.
Du coup, lundi, lorsque la commission europénne a présenté une nouvelle réglementation pour "faciliter la mise sur le marché de nouveaux aliments sûrs", elle s'est retrouvée sur la défensive et a pris ses distances avec le très controversé avis de l'EFSA.
"Il s'agit d'un rapport préliminaire (...) Nous allons demander aux Européens ce qu'ils pen