Les annonces en provenance de Wall Street se suivent et se ressemblent. Hier, deux banques américaines en difficulté à cause de la crise des subprimes ont encore fait appel à des fonds étrangers pour se recapitaliser. Citigroup a indiqué qu'il avait trouvé 12,5 milliards de dollars (8,4 milliards d'euros) d'argent frais d'un pool comprenant le fonds gouvernemental de Singapour, le fonds souverain du Koweït et le prince al-Walid bin Talal. En novembre, le fonds souverain d'Abou Dhabi avait déjà apporté 7 milliards de dollars (4,7 milliards d'euros) à Citigroup. De son côté, Merrill Lynch a indiqué qu'il allait lever 6,6 milliards de dollars auprès du fonds Korean Investment, de Kuwait Investment Authority et de la banque japonaise Mizuho. Des annonces qui ont fait plonger les Bourses américaines et européennes (le CAC 40 a perdu 2,8 %). Explication d'un phénomène inédit.
Pourquoi un tel besoin d'argent frais ?
Alors qu'elle a éclaté en août, la crise des subprimes met du temps à produire ses plein effets. Les portefeuilles des banques américaines, qui regorgent de produits financiers liés à ces prêts immobiliers risqués, sont ainsi régulièrement revus à la baisse. En octobre, Citigroup avait déprécié de 5,5 milliards de dollars la valeur de ses crédits. Hier, la banque a passé une nouvelle provision de 18,1 milliards de dollars. Résultat, les comptes du quatrième trimestre 2007 plongent dans le rouge : la perte est de 9,8 milliards de dollars. Devant de tels dérapages, les agen