«Je trouve exécrable cette mise à l'opprobre des cheminots.» Olivier Marembaud, directeur général délégué du fret à la SNCF, réfute vivement les coupes drastiques dans les effectifs du fret à la SNCF - 6 000 sur 22 000 salariés -, révélées vendredi dans le Figaro. Ce sera «1 500 pour l'ensemble de l'entreprise en 2008»,«sans licenciements». Et Marembaud s'élève en faux contre les 25 heures de travail effectif par semaine qui seraient, selon le journal, le quotidien des cheminots.
Réflexion.Pour autant, la direction ne nie pas la mise au carré de l'activité de fret, lourdement déficitaire, alors qu'une réflexion de grande ampleur autour d'un plan de modernisation agite l'entreprise depuis plusieurs semaines. La SNCF a encore perdu 900 millions d'euros en 2007 à cause du fret, et elle n'oublie pas, à chaque occasion de le rappeler.
Le ton monte chez le transporteur alors que se profile un conseil d'administration crucial. Le 13 février, le budget de la SNCF sera mis sur la table, et les options autour du fret débattues. Et, selon Stéphane Leblanc, secrétaire fédéral de SUD rail, la question des réductions d'emplois sera au centre des discussions. Pour mémoire, le fret a déjà perdu 751 postes l'an dernier. Les cheminots redoutent surtout que l'hémorragie se poursuive. Pour le syndicaliste de SUD rail, le chiffre de 6 000 suppressions d'emplois ne sort pas du chapeau. C'est «un chiffre-cible sur les deux ou trois prochaines années. Et il se déduit na