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Libération

Valérie Pécresse redonne du champ aux bons OGM

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publié le 19 janvier 2008 à 2h00

Et une photo de la ministre tout sourire avec le peuplier transgénique ! Et un discours aux scientifiques menant des recherches sur les plantes transgéniques les assurant que «le gouvernement et la nation doivent être derrière eux» ! Et une annonce de budget supplémentaire, 45 millions d'euros en trois ans, «pour un appel d'offres qui pourrait être conduit en tandem franco-allemand sur les recherches en biotechnologies végétales, et 4 millions dès 2008 pour les pôles de Montpellier et de Clermont-Ferrand».

Vendredi, Valérie Pécresse, la ministre de la Recherche a mené tambour battant une opération commando visant clairement l'opinion publique et les acteurs du dossier OGM - paysans, scientifiques, élus et presse. Mission ? Marteler un message: «Parler des OGM en général pour les diaboliser n'a pas de sens, il faut traiter chaque plante transgénique comme un cas particulier dont il faut évaluer les risques et les avantages.» En clair, suspendre l'un - le maïs-bt 810 de Monsanto (doté d'un gène de la bactérie bacillus thuringiensis) - ne revient pas à stopper les autres plantes transgéniques.

Désabusés. Pour donner un peu d'éclat au message, rien ne vaut la visite de terrain, censée apporter la démonstration pédagogique. Et, de surcroît, améliorer sa cote auprès des scientifiques désabusés, choqués par les actes de destructions d'essais de plantes transgéniques menés par la recherche publique. Au point que l'appel d'offres de l'Agence nationale de la