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Libération

Climat: Bruxelles privilégie les agrocarburants, malgré leur mauvais bilan environnemental

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par AFP
publié le 22 janvier 2008 à 7h00

Le plan de lutte contre le réchauffement climatique dévoilé aujourd'hui par la Commission européenne prévoit que les agrocarburants devront composer 10% du carburant englouti par les véhicules des Européens en 2020, une ambition dénoncée par de nombreux détracteurs comme irréaliste, voire dangereuse pour la planète.

Le bilan environnemental de ces carburants d'origine agricole (éthanol, biodiesel) fait l'objet d'une attaque en règle. Selon plusieurs ONG,  les agrocarburants disponibles menacent la biodiversité et leur développement provoque d'importants déplacements de populations.

En outre, un rapport de la Chambre des communes britannique a conclu cette semaine que "le soutien aux biocarburants a été prématuré au regard des risques environnementaux importants associés aux technologies actuelles". La critique a également fusé dans un document de travail interne à la Commission.

De quoi remettre en question le sérieux de l'objectif obligatoire de 10%, pourtant fixé en mars 2007 par les chefs d'Etats européens.

"A technologie constante, cet objectif de 10% sera difficile à atteindre", reconnait un commissaire européen, sous couvert de l'anonymat, en prônant de la souplesse pour "ne pas arriver à des aberrations".

"Transformer les prairies en terres arables produit une énorme quantité de CO2", souligne l'eurodéputé vert Claude Turmes, spécialiste des questions énergétiques. Il aurait été beaucoup plus efficace, selon lui, de demander aux constructeurs automobiles alle