Les heures supplémentaires, «ça marche». En déplacement vendredi à Sens (Yonne), Nicolas Sarkozy a assuré le service après-vente d'une des mesures phares de sa campagne. Entouré de «vrais ouvriers», le Président a tiré un premier bilan du volet «heures supplémentaires» de la loi Tepa. Mais entre chiffres extrapolés et termes approximatifs - il parle indistinctement de défiscalisation et d'exonération de cotisations sociales, citant le premier mécanisme pour détailler le second -, la réalité est un peu moins optimiste. Citations présidentielles à l'appui.
Nicolas Sarkozy :«Au mois de novembre, 50 % des entreprises de plus de dix salariés ont utilisé la disposition en faveur des heures supplémentaires.»
«Tenez-vous bien !» prévient le Président : de 40 % d'entreprises utilisant le système des heures supplémentaires en octobre, «on est passé à 50 % en novembre». C'est vrai, le nombre d'entreprises bénéficiant des exonérations de cotisations a augmenté. De plus en plus de salariés bénéficient des exonérations de cotisations sociales. Mais ce chiffre ne signifie pas forcément que le volume d'heures supplémentaires, en lui-même, ait vraiment progressé grâce au nouveau dispositif. En effet, beaucoup d'entreprises effectuaient déjà, en octobre, des heures sup qu'elle n'ont pas déclaré à l'Acoss (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) pour bénéficier des exonérations, en raison de la complexité du système. Dans un doux euphémisme, la ministre de l'Economie co