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Libération

Naguib Sawiris, un Egyptien à la conquête des télécoms français

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publié le 22 janvier 2008 à 2h02

Certes, dans l'antichambre de son bureau trône un fusil traditionnel pakistanais offert par Pervez Musharraf. Mais il y a surtout cet écran plasma branché sur les cours de la Bourse et sur lequel il garde un oeil vissé. Il y a enfin la vue sur le Nil, splendide depuis le 26e étage de ces tours de verre qu'Orascom, l'empire de la famille Sawiris, vient de s'offrir en guise de siège social. Pour le reste, le bureau de Naguib Sawiris, l'homme le plus riche d'Afrique avec ses 10 milliards de dollars (près de 7 milliards d'euros), n'a rien d'extravagant. Pas le genre de la famille. Onsi, le père, fondateur en 1950 du groupe Orascom, à l'origine entrepreneur en travaux publics, cultive sans ostentation la fierté d'avoir donné naissance à un empire aux ramifications mondiales, aujourd'hui administré par ses trois fils.

Naguib, 53 ans, est l'aîné. Il préside Orascom Telecom. Ses cadets Sameh et Nassef gèrent les branches touristique et BTP du groupe. Ces jours-ci, les fils Sawiris n'en finissent d'ailleurs pas de truster les unes des journaux. Nassef, le petit dernier, vient de vendre Orascom Cement au géant Lafarge (lire encadré), une transaction saluée par les marchés boursiers. Ce genre de lauriers pourtant, c'est Naguib, plus encore que ses frères, qui a l'habitude de les récolter. Homme d'affaires hors pair, il a réussi en moins de dix ans à faire d'Orascom Télécom le plus grand prestataire de téléphonie mobile d'Afrique et du Moyen Orient.

Après avoir conquis la rive sud de la M