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Analyse

L'Europe détaille son plan pour sauver le climat

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publié le 24 janvier 2008 à 2h03

L'Union européenne (UE) est passée «des intentions aux mesures concrètes», selon la formule de José Manuel Barroso, le président de la Commission. En mars 2007, l'UE s'est engagée à réduire collectivement ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 20 % (par rapport à 1990) d'ici à 2020. Hier, la Commission a dévoilé la feuille de route pour y arriver et les efforts individuels assignés à chaque pays.

Vers une refonte du système d'échange de quotas d'émissions de gaz à effet de serre

Pièce maîtresse de l'Europe dans la lutte contre le réchauffement, ce système permet, depuis 2005, aux industries les plus polluantes de vendre et d'acheter des «permis de polluer». A partir de 2013, il doit être élargi à de nouveaux secteurs : aviation, industrie de l'aluminium. Le montant total des quotas devra être réduit au fur et à mesure afin de baisser les émissions de 21 % (par rapport à 2005) d'ici à 2020. Mais surtout, ces quotas, aujourd'hui alloués gratuitement, seront progressivement vendus aux enchères. Pour calmer les industriels qui craignent d'être étranglés par la concurrence internationale et menacent de délocaliser leurs activités, Barroso a promis hier qu'en cas d'échec des négociations internationales sur l'après-Kyoto, l'exécutif européen «agira». Plusieurs options sont possibles : le maintien de la gratuité des droits à polluer ou la mise en place d'une «taxe carbone» aux frontières, solution prônée par la France.

L'objectif de 23 % d'énergies renouvelables en Fran